Vocabulaire Smart de Bostik pour les adhésifs utilisés dans les articles d’hygiène jetables
Absorption : La capacité d’un matériau, tel que le fluff et le polymère superabsorbant (SAP) dans le matelas absorbant d’un article d’hygiène jetable, à absorber et à retenir le liquide dans sa structure.
Additifs : Composants ajoutés pour donner des propriétés spécifiques à un produit. Parmi les exemples d’additifs dans les adhésifs, figurent : les antioxydants, les pigments et les colorants, les agents fluorescents et les absorbeurs d’UV.
Grammage : La quantité d’adhésif par unité de surface appliquée sur un substrat. Voir Consommation de colle.
Adhésion : La liaison de deux surfaces matérielles qui sont difficiles à séparer une fois réunies. Divers phénomènes provoquent l’adhésion Pour les adhésifs, l’adhésion physique et l’adhésion dispersive sont les plus fréquents. L’adhésion mécanique, longtemps considérée comme le seul type d’adhésion possible, se produit sur les surfaces poreuses comme le bois, ou les non-tissés utilisés dans les produits d’hygiène jetables. Dans ce dernier cas, le hotmelt (adhésif thermofusible) pénètre dans les pores du non-tissé et se solidifie, créant l’adhésion au non-tissé. L’adhésion dispersive est une attraction réelle qui se produit sur des surfaces lisses, comme le métal ou les films de polyéthylène utilisés dans certains articles d’hygiène jetables.
Adhésif : Un matériau, souvent synthétique, utilisé pour assembler deux ou plusieurs composants par le phénomène d’adhésion. Les catégories d’adhésifs comprennent les adhésifs thermofusibles, les adhésifs en dispersion aqueuse, les adhésifs solvantés et les adhésifs réactifs. Les adhésifs jouent divers rôles dans la fabrication des produits d’hygiène jetables, tant pour le système absorbant que dans d’autres parties. Les adhésifs pour les produits d’hygiène jetable peuvent être formulés avec des propriétés spécifiques pour répondre à leurs utilisations prévues, comme les colles de construction ou les colles pour élastiques.
Polyalphaoléfine amorphe (APAO) : Un type de polyoléfine avec une structure moléculaire peu ou pas ordonnée, d’où le terme amorphe. À l’inverse, une structure plus ordonnée est dite cristalline. Les avantages offerts par l’APAO sont une faible densité et une bonne adhésion aux films de polypropylène et de polyéthylène. Les inconvénients typiques sont une cohésion plus faible, une moindre résistance au cisaillement et à la chaleur, une moins bonne processabilité en particulier pour la fibérisation.
Antioxydant (AO) : Un additif qui aide à prévenir l’oxydation des différents composants de la colle pour éviter sa dégradation au contact de l’oxygène présent dans l’air.
Température d’application : La température à laquelle un adhésif thermofusible est appliqué efficacement. Les adhésifs ayant une large plage de température d’application offrent une grande flexibilité d’utilisation en production.
Contraintes : Toute force, telle qu’une pression, une torsion, une flexion ou un étirement, appliquée à un objet au repos. Pour choisir et/ou concevoir un adhésif, il faut déterminer comment il doit réagir aux différentes contraintes auxquelles il sera soumis. Par exemple, un adhésif pour élastiques doit maintenir l’élastique en place pendant qu’il s’étire et se rétracte. Tout adhésif destiné à attacher les oreilles de la couche doit résister aux forces de cisaillement qui se produisent lors des mouvements du bébé.
Aromatique : En dehors de la chimie, aromatique décrit souvent une matière qui exhale une odeur agréable. Cependant, en chimie organique, un composé aromatique est une molécule hydrocarbonée cyclique dont la structure électronique très spécifique lui donne une structure plane L’histoire dit que leur nom vient du fait que lors de la découverte de cette structure chimique, beaucoup des molécules de ce type avaient une odeur caractéristique voire agréable. Toutefois, cela n’est pas vrai pour toutes les substances chimiques qui sont aujourd’hui classées dans les aromatiques.
Traversées de colle : Décrit la conséquence d’un adhésif traversant un substrat au lieu de rester à sa surface. Cela peut être causé par un dépôt de colle trop important, une faible viscosité ou une forte compression. Le phénomène peut entraîner la contamination des machines de production par l’adhésifs et nécessiter un nettoyage. L’adhésif peut traverser et aller coller des parties de l’article qu’il n’était pas sensé coller. Cela peut affecter la qualité du produit, si par exemple les fronces des jambes ne se relèvent pas lors de l’ouverture de la couche.
Catalyse : C’est l’accélération d’une réaction chimique grâce à un composé que l’on nomme catalyseur. Le catalyseur n’est pas consommé dans la réaction chimique et peut continuer à agir de manière répétée. Des catalyseurs peuvent être utilisés pour produire des matières premières pour les composants des produits d’hygiène jetables. Toutefois, la fabrication ou l’utilisation d’un adhésif thermofusible, comme ceux utilisés dans les produits d’hygiène jetables, n’implique pas de réaction chimique et ne nécessite donc pas de catalyseur.
Transition : Passer d’une configuration à une autre sur la chaine de production. Cela peut aller d’un changement de composant, tel qu’un substrat ou un adhésif, à la production d’un produit entièrement différent. Une transition d’adhésif nécessite une procédure spécifique que Bostik fournit à ses clients.
Carbonisation : Brûler partiellement une substance jusqu’à ce qu’elle noircisse. Il s’agit du stade ultime de la dégradation en présence d’oxygène et/ou à haute température Bostik teste ses adhésifs pour vérifier leur stabilité thermique.
Consommation de colle : La quantité d’adhésif par unité de surface appliquée sur un substrat. Aussi appelé « grammage », la consommation de colle est une variable importante pour optimiser les performances et le coût de l’adhésion. Un dépôt excessif peut provoquer des traversées de colle ou une accumulation d’adhésif sur l’équipement de production. La consommation de colle est généralement exprimée en grammes par mètre carré (g/m2 ou gsm). Pour les adhésifs de collage d’élastiques, la consommation de colle peut également être exprimée par unité de longueur, par exemple en grammes ou en milligrammes par mètre linéaire d’élastique.
COATS : Un acronyme utilisé par Bostik pour 5 paramètres critiques du procédé d’application de la colle : Compression, Open time, Add-on level, Temperature and Substrate (Compression, Temps ouvert, Grammage, Température et Substrat). COATS est une méthode importante d’optimisation du procédé d’application des adhésifs, à la fois pendant le travail de R&D au laboratoire et lors des essais de qualification sur nos machines d’enduction pour nos clients.
Cohésion : La tendance des molécules d’un matériau à « tenir ensemble » ce qui renforcer le matériau. La cohésion donne sa résistance à un adhésif. La cohésion permet de s’assurer que l’adhésif reste intégré lorsqu’une force est appliquée. L’adhésion quant à elle permet de s’assurer que l’adhésif ne se décolle pas des substrats.
Compression : La quantité de force utilisée pour amener un contact étroit entre les substrats et l’adhésif afin d’assurer l’adhésion. Un réglage fin de la compression est essentiel. Une compression plus élevée peut améliorer la force de collage, mais peut aussi endommager le substrat, provoquer des traversées de colle ou l’usure des rouleaux.
Méthode de mesure de l’intégrité du matelas absorbant après conditionnement : Une méthode de test développée par Bostik pour évaluer l’intégrité du système absorbant. Bostik inclut une étape de pré-conditionnement à nos tests manuels et sur machine, afin d’évaluer l’intégrité du matelas absorbant à l’état sec avant de le mesurer à l’état humide. Regardez le Test d’intégrité du matelas absorbant après conditionnement en direct : https ://youtu.be/R9HFfUQnKYI
Copolymère : Un polymère obtenu par polymérisation de deux ou plusieurs co-monomères différents. Ils peuvent avoir une structure dite aléatoire ou à blocs. Dans un copolymère aléatoire, les monomères sont organisés dans un séquence aléatoire sur la chaîne du polymère (A-B-A-A-B-A-B-B-A). Dans un copolymère à blocs, les monomères sont polymérisés de manière séquentielle (A-A-A-A-B-B-B-B-A-A-A-A).
Rupture du matelas absorbant : C’est la conséquence d’une mauvaise intégrité du matelas absorbant. Le matelas absorbant d’un article d’hygiène jetable peut se fissurer sous l’action de la gravité, du mouvement et/ou la masse de liquide absorbé. Lorsque le matelas absorbant s’est fissuré, toute quantité supplémentaire d’urine qui arriverait sur le système absorbant peut littéralement « passer à travers », et s’échapper sans être absorbé. Pour évaluer la rupture du matelas absorbant, Bostik utilise la méthode de mesure de l’intégrité du matelas absorbant après conditionnement.
Traitement Corona : Une décharge à haute fréquence appliquée à la surface supérieure des films plastiques, des feuilles ou du papier afin d’augmenter leur énergie de surface. Cela permet d’améliorer la mouillabilité et l’adhésion des encres, des vernis et des adhésifs.
Fluage : Déformation irréversible et progressive d’un matériau sous l’action de sollicitations extérieures. La résistance au fluage est importante pour les adhésifs de collage d’élastiques, qui doivent maintenir l’élastique fermement en place alors que celui-ci s’étire et se rétracte. On utilise régulièrement la traduction anglaise de ce mot (creep)
Cristallinité : En fonction de leur structure moléculaire, les chaînes de polymères, ou du moins une certaine partie d’entre elles, peuvent s’aligner dans une structure très ordonnée qui ressemble à celle d’un cristal minéral. C’est la structure dite « cristalline ». Le reste des molécules sont enchevêtrées dans une structure aléatoire que l’on appelle « amorphe ». La proportion de molécules ordonnées dans un polymère définit son degré de cristallinité. Le degré de cristallinité peut avoir une influence sur la performance d’un adhésif.
Coupure : Décrit la qualité avec laquelle le filament d’adhésif hotmelt s’interrompt quand la buse d’application s’arrête. Lors des phases de production, une buse appliquant l’adhésif hotmelt doit démarrer et s’arrêter brusquement sans créer de fils et de surépaisseurs. Un mauvais seuil de coupure peut entraîner que de la colle se retrouve là où elle n’était pas prévue, sur l’article d’hygiène ou sur la machine elle-même, ce qui entraîne toute une série de résultats indésirables.
Dégradation : Modification indésirable des propriétés mécaniques, adhésives ou esthétiques d’un adhésif. La dégradation est généralement causée par l’exposition à l’oxygène atmosphérique ou à la lumière UV. Les températures extrêmes, le cisaillement et la présence de résidus de catalyseur peuvent également provoquer une dégradation. L’interaction avec le substrat peut entraîner une dégradation des performances. Différents moyens peuvent être utilisés pour réduire la dégradation, en fonction des types de dégradation rencontrés lors des essais. Ces moyens comprennent la formulation des ingrédients et des additifs, et une meilleure compréhension de l’interaction adhésif/substrat.
Calorimétrie différentielle à balayage (DSC) : Mesure le flux de chaleur entrant et sortant d’un matériau pendant qu’il est chauffé à une vitesse spécifique. Plus précisément, elle détermine des propriétés telles que la capacité calorifique et les températures de transition. La capacité calorifique est la chaleur nécessaire pour augmenter la température de la matière de 1 °C. Les températures de transition comprennent la température de fusion, qui absorbe la chaleur, les caractéristiques de cristallisation, et la transition vitreuse.
Adhésion dispersive : Un type d’adhésion qui « attire » la surface d’un substrat vers l’adhésif par de faibles forces intermoléculaires appelées liaisons de Van der Waals. Cela explique comment les adhésifs hotmelt adhèrent à des surfaces telles que les films de polyéthylène utilisés dans certains produits d’hygiène jetables.
Distillation : Un process de séparation des molécules visant à les purifier. Il se compose de trois étapes : 1) l’ébullition du matériau initial afin de vaporiser les molécules à séparer, 2) la séparation sur une colonne en fonction du point d’ébullition, et 3) la condensation des molécules purifiées. Les matières premières utilisées dans les adhésifs sont souvent obtenues par polymérisation de molécules d’hydrocarbures qui ont été obtenue par distillation du pétrole brut.
Élasticité : Capacité d’un objet ou d’un matériau à reprendre sa forme initiale après avoir été étiré ou comprimé.
Ester : Composé chimique dérivé d’un acide - organique ou inorganique - dans lequel la fonction « acide » a réagi avec un alcool. Les esters de colophane sont parfois utilisés comme résines pour la formulation des adhésifs thermofusibles pour augmenter leur pouvoir d’adhésion. Ce sont des esters en particulier de l’acide abiétique, un composant de la colophane.
EVA : Éthylène-acétate de vinyle : copolymère obtenu par polymérisation de 2 monomères : l’éthylène et l’acétate de vinyle. Ce qu’on va appeler par commodité de langage un hotmelt EVA, est un adhésif thermofusible formulé avec de l’EVA comme polymère de base.
Évocation : Une des composantes du test olfactif de l’adhésif - avec l’intensité et la note hédonique, l’évocation répond à la question « qu’est-ce que ça sent ». En tant que consommateurs, les odeurs sont pour nous de puissants déclencheurs de mémoire et d’émotion, et peuvent avoir un fort impact sur notre perception d’un produit. L’objectif de l’utilisation d’un panel convenablement formé à l’évaluation d’odeurs, est de pouvoir oublier la mémoire et l’émotion et d’utiliser un langage commun pour décrire l’évocation. Par exemple, « ça sent le sulfure de diméthyle » au lieu de « ça sent le chou ».
Mode de rupture : Décrit comment un collage entre deux substrats s’est décollé (sous l’effet d’une force). Dans l’idéal, lorsqu’une force est appliquée pour séparer les deux matériaux, on s’attend à ce que ce soit l’un des matériaux, et non l’adhésif, qui se rompe. Dans ce cas, on décrit la rupture comme une « destruction du substrat ». Lorsque le support est particulièrement solide, l’adhésif lui-même peut se rompre. C’est ce que l’on appelle la « rupture cohésive ». Et enfin, si la force appliquée est supérieure à la force d’adhésion de l’adhésif sur un des substrats, on parle de « rupture adhésive ». Une rupture adhésive peut indiquer que le choix de l’adhésif n’était pas le meilleur pour le substrat considéré. Quand chez Bostik nous mesurons la performance d’adhésion, nous observons aussi les modes de défaillance.
Agent fluorescent : Produit chimique qui absorbe la lumière UV et émet une lumière bleue, selon le principe de la fluorescence. Aussi appelés azurants optiques, les agents fluorescents peuvent être ajoutés dans les adhésifs pour révéler leur présence et emplacement. Une lampe UV est placée sur la chaîne de production pour « exciter » l’agent fluorescent et une caméra capte la réponse colorée pour déterminer la présence. Certains adhésifs ont des propriétés fluorescentes intrinsèques, mais elles ne sont généralement pas aussi prononcées que si un agent fluorescent était ajouté
Formulation : Un mélange fait selon une recette, avec des ingrédients spécifiques. Chaque adhésif thermofusible a une formulation unique. Les recettes de Bostik sont basées sur la connaissance des matières premières et définies par rapport au cahier des charges. Celui-ci comprend les performances de collage, les paramètres d’application, le coût et les aspects réglementaires, etc.
Spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) : C’est un test que l’on utilise en général pour identifier certains types de contamination en vrac, de contamination de surface et certaines caractéristiques des matières premières. La spectroscopie infrarouge est une technique d’analyse non destructive utilisant le rayonnement infrarouge. La FTIR mesure la façon dont le rayonnement est absorbé à différentes fréquences pour déterminer la composition chimique d’un échantillon. La transformation de Fourier fait référence au type de calcul utilisé. Cette technique mathématique permet de recueillir davantage de données plus rapidement, améliorant ainsi à la fois le rapport signal/bruit et la précision.
Radical libre : Molécule non chargée possédant un électron de valence non apparié. Comme les électrons aiment être en paires, un radical libre « piège » les électrons d’une autre molécule et crée d’autres radicaux libres. De ce fait, les radicaux libres sont très réactifs et peuvent déclencher une réaction en chaîne. Les radicaux libres peuvent être provoqués par une exposition à l’oxygène, à la chaleur, à la lumière ou au cisaillement, et sont une cause connue de dégradation des adhésifs.
Couleur Gardner : Une valeur de couleur basée sur l’échelle de couleurs de Gardner, de 1 (clair) à 18 (foncé). Cette échelle est utilisée pour les teintes de jaune à brun. Pour déterminer la couleur Gardner, un échantillon d’adhésif est comparé à des références pour évaluer cet aspect esthétique. Mais cela peut également aider à identifier certains types de contamination et de dégradation. Par exemple, une oxydation typique peut assombrir l’adhésif.
Chromatographie en phase gazeuse - Spectrométrie de masse (GC-MS) : Méthode analytique qui combine les caractéristiques de la chromatographie en phase gazeuse (GC) et de la spectrométrie de masse (MS). La GC-MS est utilisée pour séparer puis identifier les composants d’un échantillon. Le principe de la chromatographie consiste à faire passer un mélange de produits chimiques à travers un élément solide grâce à un vecteur qui entraîne le mélange. Les produits chimiques n’ont pas tous la même affinité avec l’élément solide. De ce fait, ils passeront à travers l’élément solide à des vitesses différentes, ce qui permettra de les séparer. À la sortie de l’élément solide, ils passent dans un détecteur pour être identifiés et quantifiés par rapport aux produits chimiques purs. En chromatographie en phase gazeuse, le mélange de produits chimiques à analyser est vaporisé et le vecteur est un gaz. Leur affinité avec l’élément solide est basée sur leur structure chimique. Les initiales MS indique que le détecteur utilise la spectrométrie de masse pour identifier les différents produits chimiques en mesurant leur poids. En spectrométrie de masse, les produits chimiques sont décomposés dans un champ magnétique. La façon dont ils se décomposent et le poids des différents fragments permettent d’identifier le produit chimique, par comparaison avec les bases de données disponibles. La GC-MS est utile pour analyser les composés organiques volatils (COV), comme ceux présents dans les adhésifs thermofusibles, les matières premières, etc.
Chromatographie par perméation de gel (GPC) : Une technique d’analyse qui permet de mesurer le poids moléculaire des polymères. Le principe de la chromatographie consiste à faire passer un mélange de produits chimiques à travers un élément solide grâce à un vecteur qui entraîne le mélange. Les produits chimiques n’ont pas tous la même affinité avec l’élément solide. De ce fait, ils passeront à travers le solide à des vitesses différentes, ce qui permettra de les séparer. En GPC, le vecteur est un liquide qui doit solubiliser le mélange étudié, y compris les polymères. L’affinité avec l’élément solide est basée sur le poids moléculaire. La GPC peut également être utilisée pour vérifier les ratios des matières premières dans un échantillon d’adhésif, vérifier la dégradation de l’adhésif et identifier le grade du polymère utilisé.
Note hédonique : Une des composantes du test olfactif de l’adhésif, avec l’intensité et évocation, la note hédonique pose la question : « Cette odeur est-elle agréable ou désagréable ? »
Adhésif thermofusible (ou hotmelt) : Un adhésif est un matériau synthétique utilisé pour assembler deux ou plusieurs composants ensemble, par le phénomène de l’adhésion. Le terme thermofusible (« hotmelt ») indique qu’il s’agit d’un matériau thermoplastique, solide à température ambiante et qui fond à chaud. Un adhésif thermofusible est chauffé et appliqué sous forme liquide pour adhérer au substrat. En refroidissant, il gagne en cohésion, c’est ce que l’on appelle la « prise ». Cela permet d’assurer la liaison entre deux ou plusieurs substrats. Les adhésifs thermofusibles sont couramment utilisés pour la fabrication des produits d’hygiène jetables dans toutes les applications où des matériaux doivent être assemblés.
Hydrocarbures : Composé organique constitué uniquement d’atomes d’hydrogène et de carbone (HYDROgène + CARBone). Les hydrocarbures sont souvent dérivés du pétrole ou du gaz naturel.
Résines d’hydrocarbures : Résines obtenues par polymérisation d’hydrocarbures. Les résines d’hydrocarbures peuvent être divisées en plusieurs catégories qui ont des propriétés différentes selon le type d’hydrocarbures utilisé. Elles peuvent également être hydrogénées. De nombreux types de résines d’hydrocarbures sont utilisées pour la formulation d’adhésifs.
Hydrogénation : Un procédé qui consiste à ajouter des atomes d’hydrogène à une molécule, convertissant les liaisons doubles ou triples liaisons en liaisons simples ou doubles. L’hydrogénation modifie la structure et les propriétés de la molécule. Les molécules hydrogénées sont aussi généralement plus stables. Les résines hydrogénées sont aussi généralement de couleur plus claire, ce qui peut être considéré comme important pour l’esthétique des produits.
Laminer : Dans le domaine des adhésifs, il s’agit de superposer un matériau plat avec au moins un autre matériau plat. Dans les produits d’hygiène absorbants, il s’agit souvent de combiner un film avec un matériau non-tissé. Le résultat de la lamination de deux couches est appelé un laminé.
Fuites : Décrit une situation où les fluides corporels s’échappent d’un produit d’hygiène jetable lors de son utilisation. Pour garantir un produit de qualité, il est nécessaire de procéder à des tests pour détecter les différents risques de fuite, telles que le décollement, la fissuration du tampon absorbant, le fluage des élastiques, etc.
Module de perte : Une propriété intrinsèque qui mesure le comportement de l’adhésif lors de sa déformation. Le module de perte est l’une des composantes du module d’un adhésif. Comme les adhésifs hotmelt sont viscoélastiques, leur module de perte mesure le comportement visqueux. Le symbole du module de perte est G”.
Adhésion mécanique : Un type d’adhésion qui repose sur enchevêtrement des deux matériaux. Le phénomène d’adhésion mécanique est invoqué généralement quand un ou plusieurs matériaux sont poreux, tels que le papier ou le bois. L’adhésif pénètre dans les pores du substrat. Pour les adhésifs thermofusibles utilisés dans les produits d’hygiène jetables, l’adhésion mécanique permet l’adhésion à des substrats non-tissés ou à du fluff.
PO métallocène(mPo) : Type de polyoléfine dont le catalyseur a une structure métallocène. La sélection des catalyseurs peut permettre d’obtenir une structure et une masse moléculaire des chaînes de polymères qui soient précises et ajustées au besoin. Elle permet également de créer alternativement des zones cristallines et amorphes. Les mPO présentent des avantages dans la formulation des adhésifs, notamment une haute performance de pelage et une bonne cohésion. En général, la plupart des mPO sont des copolymères d’éthylène ou de propylène avec d’autres hydrocarbures.
Domaines de microphases : Décrit la morphologie des copolymères à blocs styréniques. Les domaines de polystyrène sont durs et cassants et assurent la cohésion. Les domaines de polyisoprène ou de polybutadiène sont amorphes et élastiques. Comme ils sont incompatibles, ils créent des domaines séparés, bien qu’ils se trouvent sur les mêmes chaînes de polymères. Le résultat unique est un polymère élastique qui est renforcé par la cohésion du polystyrène solidifié.
Bloc central : Dans un copolymère à blocs séquencé de type ABA, le bloc central (homopolymère B) se trouve au milieu des blocs terminaux (homopolymère A). Les deux types de blocs centraux les plus courants sont le polyisoprène pour les copolymères SIS et le polybutadiène pour le SBS. Le type de bloc central affecte de nombreuses propriétés de l’adhésif.
Module : Une mesure se référant aux propriétés intrinsèques d’un matériau. Dans le contexte des adhésifs, tels que ceux utilisés dans les produits d’hygiène jetables, le module est lié à la force qu’un adhésif exerce lorsqu’il est déformé. La science de la rhéologie permet de mesurer le module mathématiquement, en déterminant le module de stockage et le module de perte d’un matériau.
Poids moléculaire : Le poids d’une molécule, qui dépend du nombre et des types d’atomes. Il peut affecter le comportement d’une substance. Par exemple, le poids moléculaire pour un polymère aura un impact sur sa viscosité. Le poids moléculaire d’un composé chimique peut affecter sa volatilité.
Monomère : Une molécule qui forme le motif répété d’un polymère.
Morphologie : Désigne l’organisation physique des molécules de polymère au sein du matériau. La morphologie peut grandement affecter le comportement d’un matériau dans différentes circonstances.
Naphta : Huile inflammable contenant divers hydrocarbures, le naphta peut être obtenu à partir de charbon mais plus souvent à partir de pétrole brut et de schiste. Le naphta est utilisé comme matière première pour l’industrie pétrochimique. Il est souvent transformé en éthylène, propylène et autres oléfines.
Non-tissés : Selon la définition de l’EDANA et de l’INDA, un non-tissé est « un voile de fibres, de filaments continus ou de fils coupés de toute nature ou origine, qui ont été déposé en nappe, et liés entre eux par n’importe quel moyen, à l’exception du tissage ou du tricotage. » Les matériaux non-tissés sont souvent utilisés comme substrats dans les produits d’hygiène jetables. Ils sont sélectionnés sur la base de nombreuses propriétés mais aussi sur leur douceur. Dans leur utilisation avec les adhésifs, on fait attention à trouver l’équilibre nécessaire une bonne pénétration de l’adhésif et l’absence de traversées de colle pendant la compression.
Intensité de l’odeur : Une des composantes du test olfactif de l’adhésif, ainsi que l’évocation et la note hédonique, qui évalue la force de l’odeur. Un panel convenablement formé à l’évaluation d’odeurs doit être capable d’évaluer l’intensité en dehors de la note hédonique.
Huile : L’une des classes de plastifiants les plus courantes dans les adhésifs hotmelt. L’huile est principalement utilisée pour réguler la viscosité de l’adhésif, ce qui est essentiel pour sa mise en œuvre. La plupart des huiles sont obtenues par distillation de pétrole brut ou d’huile de schiste.
Oléfine : Autre terme désignant un alcène, tel que l’éthylène et le propylène, ou un matériau fabriqué à partir de ceux-ci. Voir Polyoléfine.
Temps ouvert : Le temps que met un adhésif pour se déplacer de la buse d’enduction à la zone de compression, où il atteint le substrat secondaire. Le temps ouvert est un facteur important dans le choix du bon adhésif pour un produit fini donné et une configuration de ligne de production donnée.
Composés organiques : En chimie, il s’agit de composés construits avec du carbone lié de manière covalente à d’autres éléments, comme l’hydrogène, l’oxygène ou l’azote.
Pénétration : Décrit la façon dont l’adhésif va pénétrer dans les fibres ou les porosités d’un substrat.
Déphasage : Lorsque deux ingrédients bien mélangés se séparent l’un de l’autre. Lorsqu’un adhésif déphase, cela indique qu’il a subi une dégradation.
Plastifiant : Une substance ajoutée pour améliorer la flexibilité et rendre un matériau moins cassant. Les plastifiants contenus dans les adhésifs les rendent plus durables et aident à prévenir les ruptures cohésives. Les classes courantes de plastifiants pour adhésifs sont les huiles, principalement utilisées pour des adhésifs sensibles à la pression, et les cires, plus généralement utilisées avec les adhésifs à base de polyoléfine ou d’EVA.
Polarité : La présence ou la direction d’un différentiel d’électrons positif/négatif. Certaines molécules sont polarisées de façon innée en raison de leur forme et de leurs liaisons chimiques internes. De plus, certains matériaux, comme le fer, ne sont pas polarisés de manière innée mais peuvent être polarisés et conserver leur polarité. Comme la polarité peut affecter le comportement de certains produits chimiques dans des conditions particulières, ceux-ci peuvent être considérés comme particulièrement souhaitables ou indésirables, selon l’application de l’adhésif.
Polyéthylène (PE) : Une polyoléfine dont le monomère est l’éthylène. Le film PE est un plastique polyvalent et peu coûteux utilisé dans la fabrication de sacs d’épicerie, d’emballages alimentaires et de nombreux autres articles de la vie quotidienne. Il est aussi utilisé pour la fabrication de produits d’hygiène jetables.
Polymère : Un produit chimique créé en liant ensemble un grand nombre d’unités, que l’on appelle des monomères, en une longue chaîne. Les polymères donnent aux adhésifs une résistance interne, ou cohésion.
Structure des polymères : La forme physique dans laquelle se réarrange une molécule de polymère, y compris ses branches. La structure d’un polymère affecte grandement ses propriétés.
Polyoléfine (PO) : Un type commun de polymère avec une ou plusieurs oléfines comme monomère(s). Les oléfines sont des hydrocarbures insaturés, tels que l’éthylène et le propylène. Selon le catalyseur utilisé pour favoriser la croissance de la chaîne de polyoléfine, la structure, la cristallinité et le poids moléculaire du polymère peuvent varier considérablement. Les polyoléfines peuvent être utilisées dans la formulation des adhésifs hotmelt. Leurs caractéristiques varient en fonction de divers facteurs, mais elles sont généralement thermoplastiques, rigides, légères et dures. En outre, elles sont non polaires et ont une cohésion et une élasticité faibles à moyennes.
Polypropylène (PP) : Un type de polyoléfine dont le monomère est le propylène. Le film PP est connu pour son rapport résistance/poids élevé, son excellente résistance chimique et ses performances élevées dans les environnements corrosifs. Il est facilement thermoformé et soudé. Le polypropylène a été utilisé comme principal composant des non-tissés utilisés dans les produits d’hygiène jetables.
Poreux : Se dit d’un matériau qui a des espaces ou des trous à travers lesquels l’air ou le liquide peut passer. Le non-tissé est un substrat poreux avec des espaces de taille « macro ». Le polyéthylène respirable est poreux avec des « micro » trous. Les adhésifs adhèrent bien aux substrats poreux tels que les non-tissés, mais si le substrat est trop poreux, il peut y avoir des traversées.
Adhésifs réactifs : Ces adhésifs sont composés d’ingrédients capables de subir une réaction chimique pendant leur utilisation. Ils sont appliqués sous forme liquide pour mouiller le substrat. Une réaction chimique durcit l’adhésif jusqu’à ce qu’il ait assuré sa prise en masse et qu’il ait suffisamment de cohésion pour assurer une liaison solide.
Résine : Polymères de faible poids moléculaire dérivés de naphta ou de matières premières naturelles. Le choix de la résine peut affecter l’adhésion et la cohésion, le collant de surface et le temps ouvert. Elle a également une incidence sur la couleur initiale, la stabilité de la couleur et l’odeur.
Rhéologie : L’étude de la déformation et de l’écoulement de la matière. Les adhésifs thermofusibles, par exemple, ont un comportement intéressant que l’on appelle viscoélastique. Leur comportement est un mélange de solide élastique et de liquide visqueux, en fonction de la température et de la déformation, La rhéologie permet de déterminer les propriétés mécaniques des adhésifs dans une large plage de températures. Elle permet également de distinguer les comportements élastiques et visqueux. La rhéologie peut également prédire comment les forces appliquées, c’est-à-dire la pression, la flexion ou la torsion, affecteront ces comportements.
Rhéomètre : Un appareil utilisé pour effectuer des tests de rhéologie. Bostik utilise des rhéomètres pour modéliser les performances et la transformabilité des adhésifs.
Bille - Anneau : C’est un test utilisé pour déterminer la température à laquelle un matériau se ramollit. Les adhésifs et les résines ne passent pas de l’état solide à l’état liquide par une fusion franche. Ils passent plutôt par un ramollissement. La mesure du Bille-Anneau est une façon de déterminer un point de ramollissement. Il s’effectue de la manière suivante : Une bille d’acier d’un poids déterminé est placée sur un anneau rempli de l’échantillon. L’ensemble est ensuite chauffé à une vitesse définie, dans un liquide de test défini. À une certaine température, la bille tombe à travers l’anneau. Cette température est appelée le point de ramollissement. C’est un élément qui permet de déterminer la plage de température d’application et le temps ouvert.
Prise : Le fait pour un adhésif de se solidifier en se refroidissant (pour un thermofusible) ou en perdant son solvant (pour d’autres catégories) après avoir « mouillé » la surface sur laquelle il a été appliqué. Un temps de prise adapté est essentiel à la cohésion d’un adhésif.
Cisaillement : La contrainte exercée sur un objet ou une substance lorsqu’une force est appliquée latéralement sur la surface du matériau. La résistance au cisaillement est importante pour les adhésifs utilisés dans les applications de collage sous contrainte. Par exemple, dans le domaine de l’hygiène jetable, cela s’appliquerait à la fixation des oreilles étirables et des systèmes de fermeture.
Température de consigne réduite : Une baisse temporaire de la température est recommandée pour réduire la dégradation de l’adhésif lorsqu’une ligne de production est mise en attente. Bostik peut fournir à ses clients des informations sur les valeurs de température de consigne réduite pour les adhésifs sur simple demande.
Formation de peau : La formation d’un gel sur un fluide. Cela peut être un signe de dégradation de l’adhésif.
Point de ramollissement : Certains matériaux, tels que les adhésifs hotmelt, ne passent pas de l’état solide à l’état liquide à une température précise, mais se ramollissent progressivement dans une fourchette de températures. Pour ces matériaux, un test standardisé, tel que le Bille - Anneau, peut être utilisé pour déterminer un point dans cette transition. Ce point de ramollissement reflète la prise en masse de l’adhésif, c’est-à-dire le point auquel il cesse de s’écouler.
Solvant : Un liquide dans lequel d’autres produits chimiques sont dissous.
Adhésifs solvantés : Ces adhésifs ont leurs ingrédients dissous dans un solvant. L’adhésif est appliqué sous forme liquide. Le solvant va ensuite s’évaporer, laissant l’adhésif assurer sa prise et créer la liaison. Les adhésifs solvantés ne sont généralement pas utilisés dans les produits d’hygiène jetables.
Test de cisaillement statique : Méthode utilisée pour tester la performance en cisaillement d’un adhésif, lorsque la contrainte est statique. Dans ce test, deux morceaux de matériau sont superposés et collés ensemble. La partie supérieure est ensuite suspendue à une barre ou à une pince, tandis qu’un poids est fixé à la partie inférieure. Le test mesure le temps avant la défaillance. Dans un test de cisaillement dynamique, les deux pièces sont tractionnées à une certaine vitesse jusqu’à la rupture et la force est mesurée. La résistance au cisaillement est importante par exemple pour les systèmes de fixation de la couche car la rupture de l’adhésif peut faire que la l’attache reste dans la main du parent quand il met la couche. La résistance au cisaillement permet également d’éviter les fuites ou toute autre défaillance du produit.
Module de stockage : Une des composantes du module d’un adhésif, une propriété intrinsèque qui mesure comment l’adhésif se comporte lors d’une déformation. Comme les adhésifs hotmelt sont viscoélastiques, le module de stockage mesure le comportement élastique du matériau à l’état essentiellement solide. Le symbole du module de stockage est G’.
Contrainte : Un autre mot pour « déformation ». Les tests peuvent soit 1) appliquer une force pour mesurer la déformation qu’elle provoque, soit 2) appliquer une déformation pour mesurer la force exercée par le matériau pour s’opposer à la déformation. Il est important de mesurer cette force dans les applications à fortes contraintes pour éviter la défaillance.
Stretch : Capacité d’une partie élastiquée à se déformer en traction. Les brins élastiques peuvent être étirés jusqu’à un certain allongement. Certaines parties des couches et autres produits d’hygiène jetables sont conçues pour s’étirer pendant l’utilisation. Dans les couches, par exemple, il peut s’agir d’oreilles de fixation, de panneaux latéraux et de panneaux ventraux. Par extension, les adhésifs utilisés pour fabriquer ces éléments peuvent être appelés « colles stretch » ou « colles pour élastiques ».
Styrène : Hydrocarbure aromatique dérivé du benzène. Le styrène est souvent utilisé pour fabriquer des polymères tels que des polystyrènes, utilisés soit sous forme expansée soit solide. On l’utilise aussi pour des copolymères que l’on appelle caoutchoucs synthétiques, en latex ou en solide. Il peut être utilisé pour synthétiser des résines. Les copolymères à blocs styréniques contiennent en général deux blocs terminaux de polystyrène et sont largement utilisés pour la formulation d’adhésifs hotmelt.
Copolymères à blocs styréniques (SBc) : Copolymères à structure en bloc de structure généralement ABA, composés de blocs de polystyrène aux deux extrémités avec un bloc caoutchoutique de divers monomères comme bloc central. Les blocs centraux sont habituellement soit le polyisoprène (le SBc sera appelé SIS), soit le polybutadiène (SBS). Les deux ont une large gamme de formulations et d’applications.
Styrène-Butadiène-Styrène (SBS) : Un copolymère bloc styrénique avec un bloc central de polybutadiène. Les SBS permettent des adhésifs plus visqueux qui ont une meilleure cohésion et un tack moins élevé que leur équivalent à base de SIS.
Styrène Éthylène Butylène Styrène (SEBS) : Un copolymère séquencé styrénique qui est une version hydrogénée du SBS. C’est un substitut courant du PVC dans ses usages historiques, par exemple, dans les jouets. C’est également une alternative au SBS lorsqu’une résistance élevée aux UV ou une meilleure stabilité thermique sont nécessaires.
Styrène-Isoprène-Styrène (SIS) : Un copolymère bloc styrénique avec un bloc central de polyisoprène. Il a généralement de meilleures performances adhésives que le SBS mais peut être plus coûteux à produire.
Substrat : Une manière conventionnelle de nommer un matériau sur lequel un adhésif sera appliqué. Les propriétés d’un substrat, notamment l’énergie de surface et la perméabilité, peuvent grandement affecter la mouillabilité de l’adhésif. Cela influence à son tour la qualité de l’adhésion. La résistance et la douceur au toucher d’un substrat sont également des considérations importantes dans la conception d’un produit. Il est important de comprendre les propriétés d’un substrat avant de recommander ou de choisir un adhésif.
Polymère superabsorbant (SAP) : Un polymère synthétique qui a la remarquable capacité de retenir de grands volumes de fluide par rapport à son poids, même sous pression. Il est aujourd’hui un composant essentiel du système absorbant de nombreux produits d’hygiène jetable. Le SAP est le plus souvent utilisé en combinaison avec les fibres de cellulose (fluff).
Énergie de surface : Une propriété physique utilisée pour prédire la mouillabilité d’un substrat par un liquide. Le terme d’énergie de surface est dérivé du fait qu’il faut de l’énergie pour rompre les liaisons intermoléculaires dans le liquide afin qu’il s’étale. Si l’énergie de surface du substrat, grâce à la gravité, peut surmonter la tension de surface du liquide appliqué - un adhésif ou une encre, par exemple - alors le liquide mouillera correctement la surface. Sinon, le liquide peut mal s’étaler voire perler à la surface. Le traitement Corona peut être utilisé pour augmenter l’énergie de surface du substrat et améliorer la mouillabilité.
Tension de surface : Bien que les molécules d’un liquide s’écoulent librement, elles ont tendance à se rassembler, comme les gouttelettes d’eau qui se rassemblent ou les liquides qui perlent. C’est aussi la raison pour laquelle les gouttelettes d’eau sont le plus souvent sphériques. La tension de surface est une mesure de la tendance du liquide à se rassembler. Lorsqu’un liquide rencontre une surface solide qui a une énergie de surface plus élevée, cette énergie est capable de surmonter la tension de surface et de faire en sorte que le liquide se répande à la surface du solide. Sinon, le liquide restera sous forme de gouttelettes à la surface. Voilà pourquoi un adhésif ou une encre peut mouiller une surface et y adhérer ou non.
Tack : Décrit la capacité d’un adhésif à créer un lien sous une légère pression et dans un court laps de temps. Les adhésifs qui ont du tack sont appelés « adhésifs sensibles à la pression ». Ils sont « collants » aux doigts. Un adhésif a besoin de tack pour fournir rapidement une adhésion avec une faible pression sur un substrat.
Tan Delta (TD) : Aussi appelé tangente de perte, le Tan Delta indique la tendance d’un adhésif à fluer. En termes de rhéologie, il est calculé comme G”/G’, le rapport de l’module de perte d’un fluide (composante visqueuse) sur son module de stockage (composante élastique). Par exemple, imaginez de laisser tomber une balle faite d’un certain matériau. Si elle rebondit à la même hauteur, elle est très élastique et l’énergie perdue est nulle. Toute l’énergie est stockée et restituée. Cela indique que le Tan Delta est égal à zéro. À l’inverse, si la matière est très visqueuse, elle ne rebondit pas, elle reste à plat sur le sol. Dans ce cas, toute l’énergie est perdue et va donc déformer la balle, ou se transformer en chaleur par exemple.
Résines terpéniques : Résines à base de terpènes, une classe de monomères naturels eux-mêmes composés d’unités isoprène. Les monomères terpéniques sont généralement extraits du bois ou des agrumes. Les résines terpéniques peuvent être utilisées pour formuler des adhésifs présentant une excellente adhésion
Stabilité thermique : La capacité d’une substance à conserver ses propriétés et ses qualités après un stockage prolongé à haute température. Des tests de stabilité thermique sont réalisés pour déterminer si un adhésif peut subir un impact négatif après une longue période de stockage dans les bacs de la chaîne de production.
Analyse thermogravimétrique (TGA) : Technique d’analyse qui mesure la variation de masse d’un échantillon lorsqu’il est progressivement chauffé à une température très élevée.
Thermoplastique : Décrit un matériau, généralement un polymère plastique, qui fond ou ramollit à des températures élevées et se solidifie à nouveau en refroidissant. Les thermoplastiques peuvent conserver leurs propriétés même en étant soumis à des cycles de chauffe et de refroidissement de façon répétitive. Les adhésifs hotmelt sont thermoplastiques et solides à température ambiante.
UV : L’ultraviolet est un rayonnement électromagnétique dont la longueur d’onde se situe entre celle de la lumière visible (extrémité violette du spectre) et celle des rayons X Le rayonnement UV est invisible à l’œil humain. L’énergie du rayonnement UV peut provoquer des réactions au sein de certains matériaux, les dégradant ou modifiant leur couleur.
Forces de Van der Waals : La plus faible de toutes les forces intermoléculaires. Les forces de Van der Waals ne reposent pas sur le partage ou l’attraction réelle des électrons, mais plutôt sur de faibles forces électrostatiques.
Viscosité : Propriété d’un fluide qui résiste aux forces qui le font s’écouler. La mesure de la viscosité d’un adhésif thermofusible à haute température, lorsqu’il est liquide, est essentielle pour comprendre 1) comment l’adhésif sera pompé à travers le système d’application, et 2) comment il s’écoulera à la surface du substrat et éventuellement pénètrera dans celui-ci. Une viscosité plus faible augmente généralement la capacité d’un adhésif thermofusible à s’écouler et à adhérer à un substrat, mais augmente le risque de traversées de colle.
Volatilité : Dans le vocabulaire de la chimie, il s’agit de capacité d’un composé chimique à s’évaporer. Plus la température est élevée - ou plus la pression est faible - plus la volatilité est importante. Par conséquent, un composé à haute volatilité, ou un matériau contenant des composés à haute volatilité, est susceptible de libérer des molécules gazeuses. Ces molécules (qui sont organiques et donc parfois appelées composés organiques volatils) peuvent potentiellement être détectées par l’odeur qu’ils dégagent.
Adhésifs en dispersion aqueuse : Les ingrédients de ces adhésifs sont en dispersion dans l’eau, et ils sont appliqués sous forme liquide pour adhérer aux substrats. L’eau s’évapore pour que l’adhésif prenne en masse et assure la liaison finale.
Mouillage : Action de l’adhésif qui s’écoule et se répand à la surface d’un substrat. L’objectif est de maximiser la surface de contact à l’interface entre l’adhésif et le substrat, tout en restant dans la zone souhaitée.
Mouillabilité : La capacité d’un fluide à se répandre sur une surface solide et à y adhérer éventuellement. Une faible mouillabilité indique que le liquide peut perler au lieu de mouiller la surface.